Les plus grands obstacles pour les producteurs de café

LA ROYA (COUPURE DU CAFÉ)

Laredoutable brûlure de la feuille de café est apparue pour la première fois dans les plantations de café au Kenya au XIXe siècle. De là, elle s'est répandue dans le monde entier. Plus récemment, elle a sévi en Amérique du Sud et en Amérique centrale en 2012. Le rzi se développe dans une fourchette de température de 17 à 22℃ à des altitudes de 1000 à 2000m au-dessus du niveau de la mer. Aucune protection n'a été développée contre la rouille du caféier, qui est capable d'infecter des caféiers jusqu'à des centaines de mètres en peu de temps (quelques heures) ; seules les plantes peuvent être protégées efficacement (pulvérisations, variétés plus résistantes). Les petits agriculteurs n'ont généralement pas assez d'argent pour cela, ils ne peuvent donc qu'attendre et espérer que leur plantation soit épargnée.

BROCCA ou GORGOJO du CAFÉ

Sous ce doux nom espagnol se cache l'un des plus grands ravageurs des cerises de café. Il s'agit d'un petit coléoptère originaire d'Afrique, qui creuse des galeries dans les fruits du caféier pour y pondre ses œufs. Il s'attaque principalement aux variétés Arabica. Il déteste la sécheresse et a tendance à se développer dans les endroits ombragés et humides, ce que l'Arabica apprécie également.

CHANGEMENT CLIMATIQUE

Lesagriculteurs sont préoccupés par l'imprévisibilité du temps, l'irrégularité des précipitations et la hausse des températures qui accompagnent notre époque. L'Arabica, plus fragile, principale variété cultivée au Brésil, premier producteur mondial de café et d'Arabica, est particulièrement affecté par le changement climatique. L'arabica aime les climats plus frais que lui procurent les hautes altitudes. Lahausse des températures rend souvent la culture impossible ou la production moins rentable et moins viable financièrement pour les petits producteurs . Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) prévoit que 10 à 20 % de la superficie totale consacrée à la culture de l'arabica sera perdue d'ici à 2050.

Les agriculteurs, quant à eux, sont effrayés par les précipitations imprévisibles et abondantes. Les producteurs dépendent d'une bonne saison de récolte sèche. Les pluies qui surviennent pendant la saison des récoltes compliquent sérieusement la récolte et le séchage à l'air et au soleil dont bénéficient les exploitations familiales. L'humidité élevée nuit à la qualité des cerises de café, qui se fissurent et perdent de leur viscosité. Les pluies provoquent une floraison inégale et irrégulière dans les plantations, et donc une maturation irrégulière. Il est alors très difficile de prévoir quand une bonne récolte aura lieu, et il peut facilement arriver que des cerises pas assez mûres ou trop mûres rendent la récolte sans valeur.


FLUCTUATION DU PRIX D'ACHAT DU CAFÉ

Malheureusement, le prix du café est imprévisible d'une année à l'autre, en fonction de la demande. Le prix peut chuter rapidement, mais les coûts continuent d'augmenter. Cela devient un cauchemar pour de nombreux agriculteurs, car ils sont incapables de bien prévoir l'évolution de la bourse du café et, par conséquent, leurs coûts et leurs revenus. S'ils sont un peu plus confiants quant à l'état et à la qualité de leurs caféiers, et s'ils prennent le risque d'un éventuel changement climatique, ils peuvent essayer d'atteindre le marché du café de spécialité. Le revenu augmentera, mais l'investissement en termes de ressources et d'efforts aussi.

La certification "commerce équitable" de l'exploitation peut être la seule garantie de revenu. Elle garantit un prix d'achat minimum et une prime de commerce équitable. Le prix d'achat minimum est fixé de manière à couvrir les coûts et à permettre à la famille d'agriculteurs de vivre décemment.

L'ÉCOLOGIE

Un problème majeur qui ne concerne pas encore les petits producteurs, mais qui attire immédiatement l'attention d'un visiteur venu d'ailleurs, est la grande quantité d'eau utilisée pour laver les grains et les rendre ensuite à la nature. Cette eau contient des acides non recyclables et les petites exploitations familiales n'ont pas les moyens de la recycler. Contaminée, elle rejoint la rivière ou se déverse dans la forêt. Elle détruit le sol et les plantes à grande échelle.

UN MOT DE CONCLUSION

Comme le montrent les lignes précédentes, les petites exploitations familiales de café n'ont pas la vie facile. Malgré un travail acharné, elles n'ont que peu d'argent pour vivre et entretenir la plantation. Soutenons-les au moins en achetant du café aux petits producteurs.